Transferts des sujets de Jean-Marc suiteJe ne peux résister partager sur un livre que je viens d'acheter et que j'ai presque fini. C'est une biographie de Christophe Colomb, par Marie-France Schmidt, aux éditions Folio collection biographies (8,80€ à la FNAC).
Je m'intéresse à la vie de Christophe Colomb parce que les Grandes Découvertes sont pour moi un sujet passionnant. Cela n'est pas par hasard d'ailleurs si j'ai choisi pour ma première maquette bois de réaliser la Santa Maria. Je suis d'ailleurs en train de réfléchir à ma prochaine, qui sera forcément le navire ayant participer à des découvertes. A cette fin, je me suis d'ailleurs acheté dans la même collection les biographies de Lapérouse et Bougainville.
Pour en revenir à cette biographie de Christophe Colomb, je dois dire qu'elle est passionnante. Quelle pugnacité ! Ce projet de découverte des Indes par l'ouest, Christophe Colomb l'avait en tête très tôt dans sa vie. Il s'y est préparé durant des années, et sa conviction d'être investi par une mission divine ne faisait que décupler sa volonté. Là ou beaucoup auraient 100 fois jeté l'éponge, lui s'est obstiné. C'est je pense ce qui fait les grands hommes.
Sa culture scientifique et religieuse lui permit de monter des dossiers solides dans l'objectif de les présenter au Roi du Portugal, au Roi de France, au Roi d'Angleterre, puis aux Rois Catholiques d'Espagne. Mais durant des années (de 1482 à 1492 !) il ne reçu que des refus, car ces Rois avaient d'autres préoccupations coûteuses à l'époque (guerres diverse et variées).
Jusqu'à ce que, soutenu par la Reine Isabelle la Catholique, les Rois Catholiques (Espagne) acceptent de soutenir son projet. Les arguments du projet qui ont fait basculer la décision en sa faveur sont la perspective d'une éventuelle conversion du Grand Kahn du Cathay (Chine) au christianisme et l'apport de richesses qui permettront de financer la guerre contre les musulmans. Ahh! c'est pas d'aujourd'hui la politique
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Fait important, il obtient pour son voyage la signature d'une charte (Capitulations de Santa Fe), qui contient 6 clauses. En gros, elle détaille le financement et la rémunération du Découvreur en cas de découverte, et la prise de possession au nom des Rois des terres découvertes. Il y exercera les charges de vice roi et de gouverneur général.
Et puis l'aventure commence, avec les divers voyages, la perte de la Santa Maria, la perte des hommes qu'il avait laissé sur les lieux de la perte de la Santa Maria en attendant son retour, les trahisons, les rebellions, etc. Allant jusqu'à la trahison de la part des Rois Catholiques qui vont jusqu'à ne plus respecter leur contrat. Et tous ceux qui ont manœuvré dans son dos pour le disgracier et profiter de tout son travail pour s'approprier certaines découvertes (Pinzon,...).
Je ne vous en dit pas plus, à vous de découvrir
Une vie vraiment fascinante. Et ce qui est le plus extraordinaire, c'est qu'il semble que jusqu'à sa mort, il était toujours persuadé qu'il avait découvert les Indes ...
Je vous offre tel que promis un peu de lecture pour ce beau dimanche .
Tout d'abord une petite remarque. Je ne suis pas un historien, et comme je sais que les aventures de Christophe Colomb donnent lieu à certaines controverses, je signale que je ne souhaite pas rentrer dans ces controverses. Je n'en n'ai pas les compétences. Ce résumé de sa biographie, je le fait par passion et par envie de partager sur nôtre île préférée.
Étant donné la longueur du résumé de la biographie de Christophe Colomb que je souhaite vous exposer, je vais le publier en plusieurs étapes.
Avant d'attaquer le premier voyage, une description de ce qui est connu des 3 célèbres navires que sont la Santa Maria, la Niña et la Pinta s'impose.
Il faut savoir qu'en cette période, il n'y avait pas de plans de bateaux. Le savoir-faire des constructeurs était jalousement conservé et se transmettait par la pratique. Nous ne connaissons donc pas en détail les 3 navires. C'est pour cela que d'une réplique à l'autre on constate des différences qui peuvent être assez notables.
Voici les répliques grandeur nature au port de Palos en Espagne (source Google).
Lorsque Christophe Colomb réussi à obtenir des Rois Catholiques la mise à disposition par le port de Palos de 3 navires, il doit s'assurer qu'ils soient armés rapidement par la ville.
Des 3 navires, 2 sont des caravelles, la
Niña et la
Pinta.
La NiñaLa première porte le nom de la Sainte Patrone de Palos : la
Santa Clara, elle appartient à Juan Niños et est donc rebaptisée la
Niña. Elle a une capacité de 60 tonnes, possède 4 mâts et est gréée de voiles latines triangulaires.
Le commandant de la Niña sera Vincente Yañez Pinzon, le second de bord Juan Niño et le pilote Sanchez Ruiz de Gama.
La PintaLa Pinta appartient à un certain Cristobal Quintero. Un peu plus grande que la Niña et gréée de voiles carrée, elle est plus rapide.
Le commandant sera Martin Alonzo Pinzon, le frère de celui de la Pinta, le second de bord son autre frère Francisco Martin Pinzon et le pilote Cristobal Gracia Sarmiento.
Ces 2 caravelles doivent être fournies gratuitement à Christophe Colomb par ordre royal car ce dernier correspond en fait à une punition infligée pour piraterie, contrebande et infraction au monopole.
La Santa MariaLa Santa Maria, elle, est une lourde nef louée à Juan de la Cosa. Elle est plus lourde que les 2 autres et plus difficile à manœuvrer.
C'est la bateau amiral de la petite flotte. Christophe Colomb en équipe sa cabine d'une table, de 2 chaises, d'un fauteuil, d'un matelas pliant et d'un coffre rempli de livres et de papiers. Sur une étagère une mappemonde de Martin Belhaim
Les instrument de navigation : une boussole avec une aiguille à 32 divisions, une pierre à aimanter, et divers instruments de l 'époque, imprécis, dont un quadrant qui n'est autre qu'un quart de cercle en bois qui suspendu à un fil à plomb permet de mesurer la hauteur du soleil. Très compliquer à utiliser si on considère les oscillations du navire. Également il emporte des sabliers servant à mesurer le temps à bord. Pour la mesure des latitudes et longitudes, Colomb préférera se référer à la position de l'étoile polaire, méthode qu'il doit pourtant savoir imprécise.
Le commandant de le nef amirale n'est autre que l'Amiral de la flotte, Christophe Colomb, avec son second Juan de la Cosa, qui n'est autre que le propriétaire de la Santa Maria, et comme pilote Peralonzo Niño.
Contrairement aux 2 caravelles, qui sont légères, manœuvrables, capables de passer certains hauts fond et de remonter des fleuves, la nef est elle plus lourde.
L'équipage est constitué de 87 hommes. 4 sont étrangers (3 Italiens et 1 Portugais), le reste est Espagnol (Andalousie, Pays Basque, Galice et Murcie). Les volontaires sont recrutés à Palos, au son de la trompette devant l'Eglise St Georges :
« Venez à nous, chers amis. Ici vous vivez dans la misère. Là-bas vous découvrirez l'opulence, toutes les richesses, les toits des maisons recouverts d'or, vous reviendrez de ce voyage riches et heureux » :rire: .
Chaque navire aura son médecin, son employé aux vivres, son charpentier, son tonnelier, son calfat. Malgré la dévotion religieuse de Christophe Colomb , aucun religieux ne fait partie de cette première expédition.
On peu se rendre compte de l’exiguïté de ces navires en y faisant une petite visite virtuelle, possible sur Google.
Le départNous voici donc à la date du grand départ, le 3 août 1492.
Départ de la Santa Maria, la Niña et la Pinta de Palos en 1492 - Huile sur toile d'Antonio Cabral BejaranoCap sur la première étape :251: : les Canaries. Cette première étape a plusieurs vocations. D'abord démarrer la traversée vers le Nouveau Monde en empruntant une route déjà bien connue, afin de rassurer l'équipage sur rapport à la perspective de leur voyage sur la mer ténébreuse. Ensuite, selon ses calculs, Christophe Colomb avait situé Cipango (le Japon) sur la même parallèle que ces îles. Et puis, cette étape lui permettra de s’approvisionner en vivres et en eau.
Premier incidentDans la nuit du 6 au 7 août, premier incident, le gouvernail de la Pinta se détache. Christophe Colomb incrimine le commandant Cristobal Quintero qui aurait voulu rendre ce navire, déjà usagé, inutilisable après les Canaries :660: .
Le 8 août les côtes sont en vue. Christophe Colomb doit trancher autoritairement sur le choix du meilleur endroit pour réparer l'avarie de la Pinta.
Les réparations se prolongent, Christophe Colomb en profite pour changer les voiles triangulaires de la Niña par des voiles carrées plus petites et diversifiées.
Le grand départDépart le 1er septembre vers La Gomera dans l'espoir de pouvoir remplacer la Pinta. Mais impossible car Beatriz de Bobadilla sur qui il comptait pour cela est absente :82: .
Le 6 septembre, les navires quittent La Gomera. Pendant 2 jours la mer très calme rend la navigation lente. De plus, Christophe Colomb remarque que les marins gouvernent mal. Il les réprimande :77: .
Le 13 septembre, il observe une variation des courant. Colomb met le cap vers le sud pour corriger la trajectoire.
Les marins de la Niña affirment qu'ils ont vu des hirondelles qui sont censées ne jamais s'éloigner des terres.
La fameuse mer des SargassesLe 17 septembre, entrée dans la mer des Sargasses. La mer est entièrement couverte d'algues, leur faisant craindre un enlisement
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Le 25 septembre, Martin Alonzo Pinzon croit avoir vu une île. Espoirs déçus :triste: .
La navigation entre dans la lenteur et la monotonie.
Le 5 octobre, sortie de la mer des Sargasses
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Terre !Puis, la Niña, ayant pris la tête de la flottille de part ses capacité de navigation hisse le pavillon et tire un coup de bombarde. Signe de la découverte d'une terre. Encore une fausse alerte
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Le 10 octobres, premiers mouvement de réprobation de la part de l'équipage.
Le 11 octobre, la mer charrie autre chose que des herbes : des roseaux, des bouts de bois. Au environs de 10h du soir, alors qu'il se trouve sur le château de proue, Crhistophe Colomb aperçoit une faible lumière qui se déplace et s'éteint.
Dans la nuit du 11 au 12 octobre, un matelot de la Pinta discerne une côte. Ce marin ce nomme Juan Rodriguez Bermejo. Les équipages entonnent le
Salve Regina .
Première prise de possessionIls viennent de parvenir à une petite île de l'archipel des Bahamas, appelée Guanahani par les indigènes, que Colomb baptise San Salvador et qui est l'actuelle île Watling.
Premiers rituels de prise de possession. L'équipage entonne, agenouillé, le
Salve Regina, déploiement de la bannière royale, de la bannière à croix verte (du Dieu des Chrétiens?). Puis viennent les actes officiels de prise de possession :183: pour lesquels interviennent 2 notaires .
Premières rencontresViennent les premiers échanges avec les indigènes. Pouvons nous imaginer les sentiments mêlés de joie intense et de craintes ressentis par ces explorateurs ? Pouvons-nous imaginer le sentiments de ces indigènes, confiants et intrigués par l'apparition de ces navires, ces hommes blancs avec de longues barbes, l'habit rouge de l'Amiral Christophe Colomb, lorsqu'ils viennent leur offrir en échange de bonnets rouges et de colliers de perles, des perroquets multicolores, de la laine, des paillettes d'or ? Je crois que seul ceux qui ont vécus cela peuvent en parler.
Le 14 octobre, Christophe Colomb quitte San Salvador avec à son bord 6 indigènes pour les aider, en quête d'or et de pierres précieuses (l'objectif n'est pas oublié !), et le 15 octobre, il découvre l'île de Santa Maria de la Concepcion (Rum Cay), en hommage à la Vierge :757: . Les Indiens se déplacent ici sur des barques. Une des embarcation accostée à la Niña est alors volée par un des Indiens amené de San Salvador qui réussit à s'enfuir :660: .
Cette étape donne lieu à beaucoup de troc avec les Indiens.
Le 16 octobre, découverte de La Ferdinanda (Long Island), en hommage au roi Catholique. Les habitants les approvisionnent en eau en échange des cadeaux habituels. Colomb, curieux de tout, notes dans son livre de bord toutes les curiosités de la nature exotique qu'il peut voir. Il recueille des échantillons de fruits, de plantes et même d'une peau de serpent pour offrir aux Rois Catholiques.
Le 19 octobre, Isabela (hommage à la Reine de Castille).
Du 27 au 30 octobre, Juana (Cuba). Prudence est de mise car lorsqu'ils débarquent, ils trouvent les habitations en bon état mais désertées de leurs occupants.
Le 21 novembre, la Pinta se sépare de la flotte.
Le 5 décembre, arrivée à Hispaniola (Haïti – Saint Domingue).
Le 22 décembre, rencontre avec le cacique Guacanagari.
L'échouage de la Santa MariaLe 25 décembre 1492, échouage de la Santa Maria et fondation de La Navidad, première forteresse d'Hispaniola.
:104:
Voici sur une carte, les localisations estimées du lieu d'échouage et de La Navidad (source
https://www.floridamuseum.ufl.edu/histarch/ebs_intro.htm)
Reprise des explorationsDébut janvier 1493, Colomb part en exploration, laissant 39 hommes à la Navidad. Il arrive à la baie de Samama où il reçoit un mauvais accueil de la part des indigènes .
Le 10 janvier, la Pinta le rejoint. Qu'ont fait la Pinta et sont capitaine Martin Alonzo Pinzon depuis novembre ?
Retour en EspagneDu 11 au 14 février, la flottille essuie une grosse tempête.
Le 14 février la Pinta se sépare de la flottille une seconde fois.
Le 18 février, escale aux Açores
Le 19 février, l'équipage est mis en détention provisoire sur ordre du Roi du Portugal.
Le 24 février, départ de Christophe Colomb des Açores et arrivée de la Pinta en Galice.
Le 4 mars, la Niña arrive à Lisbonne. Colomb rencontre le Roi du Portugal puis repart en mer.
Le 15 mars, arrivée à Palos, le port d'attache
En avril, Colomb voyage vers Barcelone par voie de terre pour être reçu par les Rois Catholiques
entre le 15 et le 20 avril.
Le mois d'avril voie la nouvelle de la Découverte se diffuser dans toute l'Europe.
Le 4 mai, bulle du Pape Alexandre VI délimitant les territoires de la mer Océane entre Portugais et Espagnols
Préparation du deuxième voyageDe mai à septembre, préparation du deuxième voyage.
Aujourd'hui, je reprends la suite de mon récit sans prétention, basé sur la biographie de Marie-France Schmidt, des aventures de Christophe Colomb. La dernière fois, nous l'avions quitté à son retour à Palos de son premier voyage. Nous allons donc voir, avec ce cours récit intermède, comment à l'époque Christophe Colomb était devenu une superstar, sans TV, sans cinéma, sans Kho Lanta, sans la TV réalité, sans tweeter ......
Accueil après le premier voyageDonc, lorsque le 15 mars 1493 Colomb arrive à Palos, il écrit aux Rois Catholiques afin de les informer de soin arrivée et leur demander l’autorisation de les rejoindre.
Également, il va rendre grâce à la Vierge et à Santa Clara de Moguer et à Santa Maria de Huelva, suite à la promesse qu'il avait faite lors de la tempête du 11 au 14 février à laquelle il avait réchappé. Comme je vous l'indiquais dans un post précédent, à cette époque sans GPS, sans radio , sans moyens de survie, et bien lors des tempête, il n'y avait qu'une chose à faire, prier . Et si on s'en sortait, on pouvait aller remercier les Saints à qui on avait adressé les prières .
Ensuite quelques jours de repos
au monastère de La Rabida avec les moines qui l'ont supporté lors de la préparation de ce premier voyage.
La nouvelle de son retour se répand très vite, dès avril, le Pape est informé.
Colomb réserve, dans une lettre datée du 1er avril, la primeur du récit de son voyage à Luis de Santangel, trésorier des rois qui est intervenu de manière favorable auprès des souverains pour financer le voyage. Chose importante, il y avait également contribuer de ses deniers personnels.
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C'est donc le 20 avril 1493, à Barcelone, que la cérémonie officielle de réception de Christophe Colomb par les Rois Catholiques se déroule. Pour info, Palos Barcelone, c'est environ 1100km
. Y avait pas d'autoroute, ni d'avion. Ça devait être quelque chose les voyages d'affaire à l'époque !
Six Indiens, ramenés par Colomb reçoivent le baptême. Deux deviennent même les filleuls des souverains.
Mais laissons Las Casas nous raconter cet accueil
Les Rois ordonnèrent qu'on lui fît un accueil solennel, pour lequel tus les habitants et toute la ville étaient dehors, si bien qu'ils ne tenaient pas tous dans les rues, tous en admiration de cette personne vénérée, dont on disait qu'elle avait découvert un autre monde, à la vue des Indiens et des perroquets, des nombreux objets et joyaux qu'il apportait, en or, comme on n'en avait jamais vu ni entendu parler...
… [Les Rois] se levèrent pour aller vers lui, alors qu'il était agenouillé, comme ils l'auraient fait pour un des grands seigneurs, et alors qu'ils s'approchaient au plus près, Colomb les suppliait de lui donner leurs main à baiser, ce furent eux qui les lui baisèrent l'air tout joyeux et le firent se relever. Oui, comble d'honneur et de faveur, que Leurs Altesses ne témoignaient d'ordinaire qu'à de rares personnages importants, ils ordonnèrent de lui apporter une chaise et le firent asseoir devant leurs augustes personnes. |
Nous pouvons nous rendre compte par cette description de l'ampleur de ce que venait d'accomplir Christophe Colomb . Ce qui est surprenant, c'est que cela ne laissait pas présager du retournement de considération qui allait survenir après ses autres voyages, mais ça, c'est pour plus tard hé! hé!
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Un autre extrait important de Las Casas est une description de Christophe Colomb. Important car il semble n'exister aucun portrait de Christophe Colomb réalisé de son vivant.
… qui ressemblait à un sénateur romain, et montrait son vénérable visage aux nombreux cheveux blancs, un visage au sourire modeste ... |
Colomb a même droit à une visite privée avec la Reine Isabelle la Catholique qui ne l'oublions pas a été une de ses sponsors influents
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Christophe Colomb est ce que nous appellerions de nos jours une super star. C'est la gloire
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Un événement va également jouer en sa faveur, l'accession au trône de St Pierre de l'Espagnol Rodrigo Borja (nom italianisé en Borgia), devenant ainsi le Pape Alexandre VI. En effet, les origines de ce Pape vont aider à favoriser l'Espagne dans la domination des terres découvertes. Cela se concrétise les 3 et 4 mai, lorsqu'il publie deux bulles. La première confirmant la possession des terres découvertes par la Castille, la seconde délimitant les territoires de la mer Océane entre Portugais et Espagnols, mettant fin aux prétentions des Portugais.
Les Portugais protestent , mais le reste du monde (Paris, Bâle, Anvers) prend acte . Tant pis pour eux, fallait prévoir avant !
Les Rois Catholiques autorisent Christophe Colomb à porter sur son blason le château de Castille, d'or sur fond de sinople et le lion rampant de Leon, pourpre à langue verte sur fond d'argent.
Sur ses propres armes, déjà, figurent des îles d'or surgissant sur une mer d'argent.
Toute cette gloire le dirige tout droit vers une autorisation de préparation de la prochaine expédition, qu'il va obtenir tout naturellement. Les Rois Catholiques lui proposeront même spontanément ce deuxième voyage, qui finalement va se faire très rapidement.