Bonjour,
Je commence à organiser la réalisation d'une corvette de la 2ème guerre mondiale de la classe Flower au 1/72° (kit Revell premium avec pont en bois,pièces en photo-découpe et en laiton tourné). Je vais l'adapter pour faire l'Aconit,corvette des FNFL.
L'étape "documentation" qui est indispensable sur ce type de maquette navigante, est achevée. Je commence la suivante faire le divs des pièces à modifier pour rendre la maquette navigante.
1°) Histoire et caractéristiques :
La corvette Aconit est une corvette anti sous-marins des FNFL qui a assuré de 1940 à mai 1945 la sécurité des convois de l’Atlantique Nord dans le cadre de la bataille de l’Atlantique. Elle est la seule a avoir coulé deux U-boote dans le même journée dont un par abordage (je croisque c'est un exploitunique de toute la bataille de l'Atlantique).
La classe Flower (aussi appelée classe Gladiolus) était une classe de 267 corvettes utilisés comme escorte anti-sous-marine par les Alliés lors de la bataille de l'Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale.Tous les bâtiments de cette série appartenant à la Royal Navy et une bonne partie de ceux battant pavillon des marines alliées ou des forces navales du futur Commnwealth (Canada, France, Norvège, Australie et Nouvelle-Zélande) portaient des noms de fleurs, d'HMS D'Anemone à HMS Zinnia en passant par Crocus, Daffodil, Marigold.... etc. La classe est conçue à partir des plans d'un baleinier [4]. Conçus pour escorter des convois près des côtes, les navires de la classe Flower sont finalement employés dans l'escorte de plus larges convois traversant l'Atlantique. Leur petite taille est leur plus gros handicap, les rendant intenables et difficiles à vivre pour l'équipage par gros temps[1]. La propulsion est assurée par une machine à vapeur classique à pistons (machine à triple expansion) alimentée par une chaudière double fonctionnant au mazout. Cette installation sera reprise en version dupliquée sur les frégates anti sous-marins de la classe River, à deux hélices, plus spacieuse et mieux armées qui prendront progressivement la suite des corvettes de la classe Flower à partir de 1943. D'une façon générale, la conception a été simplifiée au maximum et alignée sur les techniques et les échantillonnages des navires civils de taille comparable (chalutiers, petits cargos, baleiniers) afin de produire vite et à bas prix des navires d'escorte pour les convois.
Les plans sont extrapolés du chasseur de baleines Southern Pride.
Le recours à ces techniques civiles permet également de recruter en masse les mécaniciens et les officiers dans la Réserve volontaire de la Royal Navy (RNVR), volontaires recrutés parmi les équipages de la marine marchande et la flotte de pêche. L'armement des premières séries est très limité (un canon de 102 mm, un 47 et deux "PomPom" Oerlikon anti aériens ainsi que 40 grenades sous marines sur rails à l'arrière) L'équipement de détection est primitif (un sonar ASDIC, fixe, puis orientable, deshydrophones mais pas de radar). Par la suite et au gré des refontes l'armement sera amélioré: Mortiers anti sous marins Squid (calamar) et Hedgehog A/S (hérisson, qui projette les grenades vers l'avant du navire). Un radar, protégé sous un lanterneau cylindrique vitré caractéristique, sera installé sur la plupart des corvettes ainsi qu'un radio-gonio performant, le 'Huff-Duff ". La seconde série des corvettes Flower verra son gaillard d'avant prolongé jusque derrière la passerelle par une teugue, améliorant l'espace et le confort des postes d'équipage. Les formes de carène, issues d'un baleinier, privilégient l'évolutivité sur la stabilité de route: voûte arrière relevée, grand gouvernail compensé redirigeant le jet de l'hélice, quille raccourcie et brion d'étrave oblique renforcé pour pouvoir éventuellement éperonner un sous-marin en surface. En conséquence ces navires ont tendance à embarder dans les grosses lames. La coque, qui a des formes transversales arrondies, et l'ajout de toujours plus d'armement dans les haut en font un navire très rouleur, ne se redressant vraiment qu'au delà de quarante degrés de gîte Ceci fera dire à un commandant de corvette doué d'humour que son navire était capable de "rouler , même sur la rosée d'une prairie humide". Ces caractéristiques, qui augmentent l'inconfort de l'équipage, n'empêchent pas les corvettes Flower d'être des bâtiments solides et marins, résistant bien aux épouvantables conditions de mer hivernales de l'Atlantique nord La vitesse maximum de 16 nœuds, au mieux, est insuffisante pour pourchasser un U boot marchant au Diesel en surface (18 nœuds) mais suffit pour le grenadage d'un sous-marin en plongée (vitesse 8 nœuds sur les moteurs électriques). Ce manque de puissance, qui a fait surnommer les corvettes les "pékinois de l'Océan" par les marins des destroyers (qui se flattent d'être les "lévriers des mers" avec des vitesses de pointe autour de 30 nœuds) est un gros handicap lorsqu'il faut rallier le convoi rapidement après la fin d'une chasse La majorité des navires ont été utilisés par la Royal Navy et la Marine royale canadienne. Plusieurs navires construits en grande partie au Canada ont été transférés de la Royal Navy à l'United States Navy dans le cadre du programme prêt-bail. Avant la débâcle française de 1940, la Marine nationale avait commandé 18 corvettes Flower, soit aux chantiers anglais, soit sous licence aux chantiers de Dunkerque et de Penhoët. Un certain nombre ( 9 ? ) sera transféré aux forces gaullistes FNFL, notamment la corvette Aconit qui se distinguera en coulant deux U-boote dans la même journée. Deux (Alysse et Mimosa) seront torpillées et coulées.
a) Rôle dans la Bataille de l’Atlantique :
La bataille de l'Atlantique était considérée par Churchill comme le seul théâtre d'opérations où la Grande Bretagne pouvait connaître la défaite et qui commandait le succès sur tous les autres fronts[5]. Bien que cette assertion puisse être contestée ou réévaluée, il n'en reste pas moins que son importance était énorme. Les navires de lutte anti-sous-marins étaient d'une importance capitale pour protéger les convois de ravitaillement des îles britanniques et au début de la guerre il y avait pénurie d'escorteurs, ce qui conduisit la Royal Navy à réquisitionner et à militariser de bâtiments
totalement inadaptés (remorqueurs, chalutiers...etc). D'autre part, la Royal Navy n'avait pas prévu la défaite française de juin 1940 qui eut pour conséquence de mettre les ports océaniques français (Brest, Lorient, Saint Nazaire, La
Rochelle et Bordeaux) à la disposition de l'amiral Dönitz pour y construire des bases sous-marines. La mise en service accélérée des corvettes Flower permit de combler ce déficit à partir de1940. Même si leur rôle diminua par la suite, en raison de la mise en service de navires plus performants frégates classe River et classe Castle, puis du déploiement de l'aviation alliée sur l'Atlantique (chasseurs catapultés à usage unique, puis porte-avions légers d'escorte,avions et hydravions à long rayon d'action du Coastal Command, les corvettes Flower furent utilisées tout au long des cinq années que dura cette bataille.Au total, 36 corvettes Flower (environ 15% du total) furent perdues durant la guerre (22 par torpillages, 5 par mines, 4 par l'aviation ennemie et le reste par fortune de mer, telle qu'abordage avec un cargo). 47 Uboote furent coulés par les corvettes ce qui peut sembler relativement peu mais leurefficacité doit plutôt s'apprécier en termes de tonnage de cargos protégés qu'en nombre de sous-marins ennemis coulés.
b) Caractéristiques techniques :Type
: Corvette
Longueur : 62 mètres[1]
Maître-bau : 10 mètres
Tirant d'eau : 4,80 mètres[2]
Déplacement : 925 à 1 170 t
Vitesse : 16 nœuds (30 km/h)
c) Caractéristiques militaires : 1 canon multi-emplois de 102mm
2 canons AA de 20mm
Armement
2 mortiers lanceurs de grenades sous-marines
Hedgehog
2 à 4 lanceurs de grenades sous-marines
3 000 milles marins (5 600 km) à
15 nœuds (28 km/h)
Rayon d’action : 5 500 milles marins (10 200 km) à 9 nœuds (17 km/h)
d) Autres caractéristiques :Équipage : 80 hommes
Navires construits : 267
2°) Corvette FNFL Aconit n° de coque K 58Décorations :Croix de la Libération Remise par le général de Gaulle - 21 avril 1943
Croix de Guerre (1939-1945) Remise par le général de Gaulle - 11 mai 1945
Caractéristiques techniques :Déplacement : 1 170 tW 1 245 tonnes en pleine charge
Dimensions : Longueur : 62,48 m Largeur : 10,06 m Tirant d'eau : 4,14 m (4,80 m en pleine
charge)
Propulsion : 1 machine à triple expansion - 2 chaudières Admiralty à 3 foyers - 1 hélice
Puissance : 2 750 cv
Vitesse (en nœuds) : 16 nd
Combustible : 200 tonnes
Autonomie (en miles marins) : 4 000 nautiques à 12 nd
Effectif : 53 officiers et matelots - 80 officiers et matelots en 1942
Armements :Artillerie principale1 canon de 102 mm/45 BL Mk IX
Artillerie antiaérienne1 canon de 2 pdr QF Mk VIII (40 mm) 2 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm 2 canons de 20
mm milieu 1942 (jusqu'à 6 canons à la fin de la guerre)
Grenadeur et mortier2 grenadeurs type Mk XIII et 2 mortiers Thornycroft 50 grenades sous-marines
un Hedgehog avec 192 projectiles (8 attaques de 24 projectiles) milieu 1942
Moyens de détection : un radar RDF type 271 milieu 1941
un détecteur de sous-marins ASDIC
un système de radio-goniométrie Huff-Duff
3°) des photos d'époque de l'Aconit :On trouve de la doc sur Internet avec différents sites dont Wikipedia qui m'a beaucoup aidé pour l'histoire de ces navires de lutte anti-sous-marine. Je signale aussi un MRB, un n° de la revue Marines (le n° 1 de mémoire) avec un plan et des photos peu vues, un exemplaire de la série Anatomy of a ship avec des tas de documents, photos et plans.